Le jeu reste un simple passe-temps comme un autre pour la très grande majorité des joueurs qui aiment tout particulièrement son côté grisant et la perspective qu’il offre de gagner de l’argent. Malheureusement, il arrive aussi parfois que certains tombent dans la spirale infernale de l’addiction. Pour eux, le jeu devient un besoin impérieux qui les pousse à miser toujours plus d’argent.
C’est justement pour les joueurs compulsifs que l’interdiction volontaire existe. Depuis le mardi 12 janvier dernier, l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) vient de mettre en place une plate-forme qui permet de faire cette demande directement sur Internet. Avec cette démarche simplifiée, il va maintenant être plus facile de se sortir de l’addiction.
Une procédure facilitée sans culpabilisation publique
L’interdiction volontaire existe depuis maintenant très longtemps. Mais avant, pour la mettre en place, il fallait se rendre au commissariat pour intégrer le fichier national. Cela refroidissait pas mal de joueurs compulsifs qui craignait de subir une culpabilisation publique devant les policiers.
Heureusement, depuis le mardi 12 janvier, cette démarche a été simplifiée. En effet, le site de l’ANJ permet dorénavant de demander son placement sur la liste des interdits volontaires de jeux. Après une vérification d’identité au téléphone, la procédure est enfin terminée. Dans les 15 jours, le demandeur ne pourra plus miser ni dans un casino terrestre ni sur un site licencié en France qui propose des paris sportifs, hippiques ou du poker sur Internet et cela pour une durée incompressible de 3 ans.
De plus, les interdits volontaires seront orientés vers des structures de soins si besoin. Celles-ci aident les joueurs souffrant d’addiction. La première étape est qu’ils reconnaissent pleinement leur problème. Ensuite, un accompagnement sur le long terme est possible.
Une hausse espérée des interdits volontaires à l’avenir
Comme nous venons de le voir, l’interdiction volontaire de jeux sur la nouvelle plate-forme lancée par l’autorité de régulation ANJ se fait pour une durée incompressible de 3 ans. A la fin de cette période, les demandeurs vont être informés de ce terme. Ils auront alors la possibilité soit de rester dans le fichier, soit d’en sortir.
Ce nouveau service en ligne lancé le mardi 12 janvier 2020 arrive au bon moment. Avec la crise sanitaire internationale, les bars, les restaurants et les lieux de cultures sont fermés, à l’heure actuelle. Il y a également un couvre-feu nocturne et la perspective d’un troisième confinement n’est absolument pas à exclure. Bref, pour se divertir et se changer les idées, les sites de jeux en ligne peuvent se présenter comme un bon palliatif. D’ailleurs, lors du mois de novembre 2020 par exemple, les sites licenciés en France qui proposent du pari sportif, hippique ou du poker sur Internet ont enregistré une hausse de 22% de leur chiffre d’affaires comparée à la même période de l’année précédente.
D’après l’ANJ, la France compte environ 400 000 joueurs compulsifs et un million de joueurs à risque. Or, il n’y a que 40 000 personnes inscrites sur la liste des interdits volontaires de jeux. Avec sa nouvelle plate-forme en ligne, l’autorité de régulation compte donc bien voir ce chiffre progresser à l’avenir.
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