C’est en 2010 que les jeux en ligne ont été légalisés en France.
Cependant, il n’avait été décidé d’autoriser que le poker, les paris sportifs et les paris hippiques sur le web. Ainsi, les casinos en ligne restent encore interdits dans l’hexagone pour le moment.
Cela pourrait prochainement changer. En effet, dans le cadre du projet de budget 2025, le gouvernement a déposé le samedi 19 octobre dernier un amendement qui vise à légaliser les casinos en ligne en France.
Après avoir annoncé une hausse des taxes dans le secteur des jeux en France, voilà que le gouvernement souhaite que les casinos en ligne soient légaux dans l’Hexagone.
Un tiers des français qui a déjà joué au casino en ligne
Selon un récent soudage réalisé par l’Association Française des Jeux en Ligne (AFJEL) sur un échantillon représentatif de 1 010 personnes, il y a environ un tiers des français qui a déjà utilisé un casino en ligne.
Le taux monte même à 50% chez les plus jeunes.
D’ailleurs, à peu près 69% des joueurs ignorent que les plateformes de ce genre restent encore interdites dans l’hexagone.
L’offre illicite se développement de plus en plus en France. C’est ainsi qu’elle engrange un produit brut des jeux allant de 748 millions à 1,5 milliards d’euros, soit entre 5% et 11% du marché global.
Au passage, il faut noter que les casinos en ligne représentent environ la moitié de cette offre illicite.
1 milliard d’euros de recettes fiscales envisagées grâce à une taxe de 55,6% sur le produit brut des jeux
Avec son projet d’autorisation des casinos en ligne, le gouvernement français cherche justement à lutter contre l’offre illicite qui n’est pas tenue de respecter une réglementation stricte mise en place par la France.
En conséquence, il y a des risques de blanchiment d’argent entre autres et puis certains mineurs parviennent à jouer. Plus généralement, la sécurité des joueurs n’est pas suffisamment garantie.
Et puis, la France passe à côté de recettes fiscales importantes. En légalisant les casinos en ligne, il espère pouvoir récupérer à peu près 1 milliard d’euros.
C’est que le produit brut des jeux devrait être taxé à 55,6% comme la catégorie générale des jeux de loterie en ligne.
Enfin, le gouvernement rappelle que l’Union Européenne ne compte que 2 pays qui n’autorisent pas encore les casinos en ligne, c’est-à-dire : Chypre et la France.
Il souhaite ainsi pouvoir mettre en cohérence le cadre réglementaire avec les autres pays de l’UE.
65 casinos terrestres qui seraient menacés
Le récent sondage de l’AFJEL montre qu’il y a environ 62% des français qui se disent favorables à l’encadrement par la loi du casino en ligne. Il y a donc une majorité qui semble soutenir le gouvernement dans ce domaine.
Au contraire, les professionnels des casinos terrestres se disent très inquiets. Ils estiment que la légalisation pourrait conduire à une chute de 20% à 30% du produit brut des jeux dans leur secteur.
Il y aurait 65 complexes qui pourraient fermer entraînant ainsi la suppression de 15 000 emplois.
Pour mémoire, on trouve en France 203 casinos terrestres répartis dans 196 communes avec 38 départements qui en sont dépourvus.
Il reste encore pas mal d’incertitude sur le projet de légalisation des casinos en ligne dans l’hexagone. Les conditions d’octroi des licences par exemple n’ont pas encore été dévoilées.
Elles pourraient donc être limitées aux opérateurs de casinos terrestres comme en Belgique ou en Suisse par exemple.
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