Depuis février dernier, le groupe belge Golden Palace s’est vu confier la gestion du casino de Boulogne-sur-Mer. La décision a été entérinée par une délibération des élus municipaux de la municipalité qui consacre ainsi la destitution du groupe Partouche qui jusque-là, avait en charge la gestion de l’établissement à travers une Délégation de Service Public. La prise de fonction du casinotier belge sera effective dès l’été 2019.
Une nouvelle gestion pour les 12 années à venir
Le 26 février 2019, le conseil municipal de Boulogne-sur-Mer annonçait publiquement qu’il souhaitait désormais confier la gestion de son casino au groupe Golden Palace. Trente jours plus tard, les choses ont été officialisées entre le groupe casinotier belge et la ville de Boulogne-sur-Mer, le 5 avril par la signature d’un contrat de délégation de service public entre les parties. Selon les termes de cette convention, le Golden Palace devient le concessionnaire exclusif de l’établissement, dont il peut démarrer l’exploitation dès l’été 2019, et ce, jusqu’en 2031. Ce qui représente en tout 12 ans d’exploitation. Des années que le groupe a bien l’intention, d’après la communication donnée par la suite, de mettre à profit pour faire du casino de la ville un tout nouvel établissement de divertissement.
Plus de divertissements culturels
Le tout nouveau complexe promis par le Groupe Golden Palace est prévu pour devenir le lieu de divertissement par excellence de la ville et de la région. Selon l’administrateur délégué du groupe, Massimo Menegalli, l’objectif est de poursuivre la concrétisation du changement déjà amorcé dans la région d’Eperon-République. Ce qui s’inscrit totalement dans l’actuelle dynamique de la ville. Le futur casino, tel que pensé par le groupe, sera logé dans un tout nouveau bâtiment suite à une rénovation de l’actuel édifice. Mais en plus, un nouveau restaurant sera construit et un toit-terrasse sera aménagé afin de rendre l’établissement le plus attractif possible. En marge de de tous ces changements, le groupe belge a l’obligation de conserver l’ensemble des anciens emplois.
En plus du changement de cadre, le groupe a également prévu tout un panel de nouvelles activités de divertissement. Destinées à renforcer le développement culturel de la ville de Boulogne-sur-Mer, ces activités tourneront autour du tourisme et de la culture. Il s’agira notamment de festivals, de concerts et de diverses actions en faveur des associations locales.
Vers un contentieux administratif avec Partouche
Cette décision de la municipalité boulonnaise est loin de réjouir les autorités du Groupe Partouche qui était jusque-là le concessionnaire du casino. Réagissant très vite à l’annonce initiale des élus de la ville de se séparer de son partenaire depuis une trentaine d’années, Fabrice Paire, Président du Directoire, avait très tôt brandi la menace d’une action en justice. Un courrier administratif avait même été adressé au Conseil Municipal. Dans ce courrier, Fabrice Paire, soutenu par le directeur général du casino de Boulogne, affirmait que le groupe belge ne possédait ni le personnel ni l’expertise nécessaire pour s’adapter à la règlementation française.
À cela, le conseil municipal a répondu qu’un cahier des charges a été imposé au groupe Golden Palace qui devra en répondre à l’issue de sa gestion. Le groupe Partouche, qui avait construit le casino et devait en avoir la gestion jusqu’en 2035, évoque aujourd’hui une demande d’indemnisation à hauteur de 12 millions d’euros.
L’affaire sera tranchée par un tribunal administratif.
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