Souvent évoqué au cours de ces derniers mois, le dossier de la privatisation de la Française Des Jeux est plus que jamais d’actualité et devrait connaitre son épisode principal dans les tous prochains mois. En effet, si l’on en croit le Ministre des Finances, Bruno Le Maire, l’introduction en bourse de l’entreprise d’Etat devrait intervenir d’ici le mois de novembre si les conditions du marché restent favorables.
Avant 2020 et même avant noël
A l’occasion de son entrevue télé dans l’émission « Le Grand Rendez-vous » sur Europe 1, Mr Le Maire, l’actuel Ministre des Finances a confirmé la volonté du gouvernement de poursuivre le processus de privatisation de la Française Des Jeux. Inscrite parmi les priorités du gouvernement, l’opération s’inscrit dans la concrétisation de la Loi Pacte qui a finalement été adoptée par l’Assemblée en mars dernier.
Elle permettra à l’Etat français d’ouvrir le capital de l’entreprise au grand public en cédant une importante part de ses participations en son sein. Selon Mr Le Maire, le gouvernement serait en train de tout mettre en œuvre afin que ladite introduction en bourse se déroule avant la fin de cette année. Le Ministre de l’Economie et des Finances a même été plus précis en déclarant que le processus devrait effectivement démarrer dès ce mois de novembre, sauf si les conditions des marchés financiers n’y sont pas favorables.
Rappelons qu’à l’heure actuelle, l’Etat français détient environ 72% des parts de la FDJ. Au terme de l’opération, il ne devrait en conserver qu’environ 20%.
Des actions gratuites ?
C’est une possibilité qu’a également évoqué Bruno Le Maire lors du même entretien. En effet, l’Etat envisagerait en effet de faciliter l’accès aux actions de la FDJ pour les particuliers français en appliquant des décotes sur une partie des titres émis dans le cadre de cette entrée en bourse. Dans la pratique, cela pourrait se matérialiser par l’attribution, aux acquéreurs souhaitant détenir plus longtemps lesdites actions, de titres gratuits. Une mesure qui pourrait être intéressante à plusieurs égards, mais dont toutes les modalités n’ont pas encore été clairement définies.
Conserver un rôle de contrôleur
Aux micros d’Europe 1 et de BFM TV, le Ministre de l’Economie et des Finances a, une fois de plus, insisté sur l’importance de cette réforme. En cédant plus de 50% de ses parts dans la FDJ et en actant ainsi sa privatisation, le gouvernement devrait toucher le jackpot. Ainsi, il trouvera une importante partie de l’argent nécessaire à l’alimentation de son fonds de 10 milliards € qu’il souhaite consacrer à l’innovation. De plus, il pourra aussi entrer définitivement dans le rôle qui lui revient, celui de contrôleur et de régulateur, plutôt que de rester un acteur à part entière comme c’est le cas actuellement.
Afin de concrétiser cette vision, une autorité de régulation du secteur des jeux de grattage et de tirage sera mise en place suite à la privatisation de la FDJ. Son président sera désigné par l’Exécutif dans les semaines à venir.
L’Etat continuera par ailleurs à intervenir directement dans la lutte contre les risques liés à l’addiction au jeu grâce aux 20% de participations qu’il conservera au terme de l’opération.
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